Chute de la personne âgée et prévention
INTRODUCTION
- Evénement fondamental
- Source de fractures et de complications (85% des chutes n’ont pas de conséquence grave)
- Entrée dans la dépendance parfois
- 40% des personnes âgées hospitalisées pour chute seraient institutionnalisées
- Surtout les femmes de plus de 78 ans
- Chute et déclin cognitif souvent associés
FACTEURS DE RISQUES
- Altération de l’état général
- Désespoir
- Solitude
- Perte d’appétit
- Anxiété
PROBLÈME DE SANTE PUBLIQUE
- 12 000 décès par an
- 1/3 des sujets de plus de 65 ans fait une ou plusieurs chutes par an
- 80% des sujets de plus de 85 ans chutent au moins une fois par an
CAUSES
- L’équilibre résulte de l’intégration d’informations neuro-sensorielles, vestibulaires et proprioceptives, suivie d’une réponse efférente motrice (des centres nerveux vers la périphérie).
- La chute survient lorsque les possibilités d’équilibration sont dépassées
FACTEURS PRECIPITANTS
Environnementaux
Le plus fréquent est le port de chaussures inadaptées
Organiques
HTA, hypoTA
Syncope
Troubles du rythme et de la conduction
Médicaments
AVC/AIT
Vieillissement
Démences
CONSÉQUENCES
Traumatiques
Fractures
Toutes les compressions médullaires avec des problèmes d’escarres, rhabdomyolyse.
Psychomotrices
Les plus fréquentes et les plus graves conduisent, en l’absence de prise en charge rapide et adaptée, à la dépendance lourde et à l’installation d’un état grabataire.
La chute peut entraîner une perte des réactions d’adaptation posturale (sidération des automatismes acquis).
La régression psychomotrice brutale est une urgence gériatrique.
Psychologiques
La chute est l’occasion pour le patient de prendre conscience de la fragilité de son état choc émotionnel perte de confiance en soi, sentiment d’insécurité et de dévalorisation.
Prise de conscience du vieillissement et de l’approche de la mort.
Syndrome dépressif
Perte de l’autonomie et augmentation de la dépendance.
Pas de maternage, ni de surprotection, la famille a tendance à materner et à surprotéger.
Le risque de récidive peut être évalué, le plus important facteur de gravité d’une nouvelle chute consiste en l’incapacité de se relever du sol.
La moitié des sujets ayant séjourné une heure ou plus au sol décèdent dans les 6 mois qui suivent.
La chute est une rupture cognitive qui perturbe le schéma corporel et qui est mis en mémoire ; c’est le postfall syndrom, la perte de confiance qui conditionne la perte d’autonomie.
Plus le sujet est resté au sol longtemps et plus sera difficile la rééducation.
- Le post fall syndrome
- Chute peur de tomber
- Réduction des activités, sidération des automatismes, inhibition
- Diminution de la force musculaire, oubli des automatismes, raideur articulaire
- Rechute
PRISE EN CHARGE DE LA PERSONNE ÂGÉE QUI A CHUTE
Cette prise en charge doit être précoce, active, rapidement efficace, globale, conduite par l’ensemble de l’équipe.
La rééducation vise essentiellement à réactiver les automatismes d’équilibration en utilisant au maximum les capacités restantes dans un climat de confiance mutuelle.
Plus la rééducation est entreprise rapidement moins il existe de risque de rechute
Ne jamais se substituer au patient, solliciter++ le patient dans la mobilisation, pour faire les transferts, à utiliser les aides à la marche
Inciter à marcher
Enseigner à se relever du sol
Expliquer à la famille de dédramatiser les chutes
Agir sur l’environnement
Le mouvement intentionnel
But : pouvoir et savoir
Dans le désapprentissage : trouble de la programmation, trouble de l’initiative motrice
Plasticité du cerveau : capacité du cerveau à créer de nouveaux réseaux neuronaux efficaces
« La fonction principale de notre corps est de véhiculer notre cerveau »
QUELQUES CONSEILS
- Lumière
- Bonnes chaussures
- Mettre à portée de mains ce dont ils ont besoin
- Surélévateur de WC
- Lits électriques
- Bien connaitre les pathologies
- Rampe de déambulation
- Lunettes, cannes, déambulateurs
CONCLUSION
La chute ne doit pas être vécue comme un échec et ne doit pas entraîner le désespoir.