Langage populaire = attaque, congestion, crise d’apoplexie
Définition Haute Autorité en Santé HAS (2005) : installation soudaine de troubles neurologiques focaux, éventuellement associés à des troubles de la vigilance, durant plus de 24h, sans autre cause apparente qu’une origine vasculaire
AVC = essentiellement artériel
2 types :
Pathologie grave car :
o A 6 mois, 70 % conservent des séquelles parmi les survivants
o Institutionnalisation dans 20 % des cas
o Multiplication du risque de démence
AVC = 5 – 10 % des dépenses de santé (pas de statistiques en France)
Actions de prévention +++ pour :
L’AVC EST UNE URGENCE MEDICALE ⇒ le pronostic vital et fonctionnel de la personne dépend de la qualité et rapidité de la prise en charge
Motrice : hémiparésie/plégie ++, paralysie faciale
Sensitive : paresthésie, hypoesthésie, anesthésie, douleur membre atteint
Visuelle : hémianopsie, amaurose
Langage : dysarthrie, aphasie (Broca ou Wernicke)
Neuropsychologique :
Urinaire : rétention, incontinence
Digestive : Troubles de la déglutition, constipation…
⇒ Altération des fonctions et aptitudes en lien direct avec la vie relationnelle et donc sociale è détresse physique et psychique +++ pour la personne et famille.
Objectifs pratiques :
85 % des AVC surviennent à domicile ⇒ information ++ autour des personnes à risque :
Transport de préférence vers Unité de Soins Intensif et Neuro Vasculaire ou Unité Neuro Vasculaire ou service d’Accueil aux Urgences d’un Centre Hospitalier avec Scanner et service de neurologie.
Arrivé au Service aux Urgences, il faut environ une heure pour une mise en place de la thrombolyse.
Dans les Unités Neuro Vasculaire (une trentaine en France), diminution de 25 % de la mortalité et augmentation de 20 % de récupération sans séquelle car actions diagnostiques et thérapeutiques menées parallèlement et précocement par une équipe multidisciplinaire spécialisée + prévention des complications et rééducation immédiates.
Equiper la chambre de :
Qualité de l’accueil est fondamentale car personnes angoissées par la brutalité de l’apparition des signes cliniques è mise en confiance, douceur, patience.
Accueil de la famille aussi car angoissé è la tenir informée, raccourcir le temps d’attente…
Recueil de données en même temps que la prise en charge initiale auprès du patient et/ou de la famille.
Installation en décubitus minimum, au mieux à 30° (surtout si signes cliniques d’HTIC) (cf. protocole).
Position latérale de sécurité si vomit, en attendant avis médical pour pose de sonde naso-gastrique.
Surveillance initiale puis régulière :
o Pouls (fréquence et rythme) pour donner un repère sur la cause de l’AVC, risques cardio vasculaires
o Pression artérielle sur les deux bras. Elle doit rester haute jusqu’à 22/12 pour la zone de pénombre (sauf si fibrinolyse prévue ou risque cardio-vasculaire) : mécanisme protecteur avec retour à la normale sous 8 jours.
o Fréquence respiratoire + SpO2 pour les besoins cérébraux et risque d’encombrement bronchique è +/- O2 et aspiration
o Température pour le risque d’aggravation ischémique + œdème è < 37°5
o Conscience / vigilance (M troubles du langage)
o RPM + diamètre
o Sensibilité / motricité (si paralysie faciale faire siffler)
⇒ Autres échelles possibles (ex : NIHSS si cas de fibrinolyse)
Sur prescription ou protocole
Préparation physique et psychique pour différents examens (TDM – IRM/ARM – échodoppler…) puis traitement (+/- fibrinolyse, HEPARINE®, antiagrégant plaquettaire, si Accident Ischémique cérébral – chirurgie ou traitement médical si hémorragie)
Jeûne + repos strict +/- barrières (risque de dégradation psychique)
⇒ Surveillance initiale : référence pour suivre l’évolution de l’état de la personne car il y a un risque important d’instabilité clinique dans les premières heures
⇒ Signaler toute aggravation ou amélioration de l’état de la personne (M niveaux d’urgence à repérer)
⇒ Risque hémorragique local et général pendant 36h après fibrinolyse ⇒ pas d’antiplaquettaire ni d’héparine pendant 24h après ce traitement.
Retentissement fonctionnel de l’AVC ⇒ nombreux risques
Rôle IDE : prévenir et dépister ces complications dès le début de la prise en charge.
a) Complications neurologiques
40 % des AVC se compliquent dans les premières heures par aggravation du processus pathologique :
Actions à mettre en place :
b) Complications respiratoires
o Position 30° si absence de contre-indication
o Surveillance de l’évolution respiratoire (coloration des téguments, rythme et FR, encombrement…)
o Désencombrement respiratoire si nécessaire
o Premier essai de déglutition sur PM : eau ou eau gélifiée (moins délétère) avec aspiration à proximité è SNG si tests négatifs (PM)
o Continuité par la kiné respiratoire
c) Complications infectieuses
Urinaire :
⇒ Asepsie et soins d’hygiène ++
Voies d’abord :
d) Complications thrombo-emboliques
En plus de l’alitement forcé du début, la personne atteinte d’AVC peut présenter :
o Dépister les signes cliniques de la phlébite
o Mettre bas de contention (PM)
o HBPM si absence de contre-indication (Effets indésirables)
o Kiné : mobilisation passive au lit puis premier lever précoce
e) Complications cutanées
État nutritionnel variable, sudation, incontinences :
o Etat cutané
o Si perfusé ou alimentation entérale, bilans entrée/sortie, si mange compte calorique et hydrique
o Favoriser conditions de repas et hydratation
f) Complications orthopédiques
o Rétraction en triple flexion du membre supérieur avec limitation d’abduction
o Extension du membre inférieur avec pied varus équin
Liées à la spasticité secondaire de la paralysie et à l’enraidissement articulaire ⇒ attitudes vicieuses (« marche en fauchant »)
Epines irritatives (douleur, toucher « pointu », escarre, toux, infection…)
Inflammation articulaire liée notamment aux subluxations de la tête humérale è douleur quasi-permanente de l’épaule, aggravée aux mouvements et entraine la limitation des mouvements articulaires
Source d’insomnie, fatigue et dépression
Complication du membre supérieur la plus redoutable car effets sur la personne.
Concerne pourtant 40 à 70 % des cas d’AVC.
Ces différentes complications entravent ++ la rééducation puis la reprise des activités de la vie quotidienne ⇒ prévention +++
Rôle kiné :
g) Complications psycho-affectives
Environ 40 % des personnes présentent un syndrome dépressif en phase aiguë et 60 % à 6 mois.
o Apathie, tristesse
o Manque d’intérêt
o Pleurs
o Irritabilité
o Perte d’appétit
o Perte d’estime de soi, auto-dépréciation
o Perte subite de ces capacités physiques et mentales è modification de la perception de soi, environnement, repères… è altération du rôle familial et social è succession de deuils à faire
o Atteinte anatomique (hémisphère dominant + dépressiogène)
o Douleur durable
o Influence sociale è induction de la dépression…
o Aider la personne à se reconstruire et à apprendre à vivre avec son « nouveau corps » (physique et psychique)
o Accompagner la famille dans ses démarches de deuils aussi, afin de devenir une vraie ressource pour le malade
o Dépistage et prise en charge précoces car la dépression ralentit la progression de ses performances fonctionnelles (capitale pendant les 1ers mois)
o Douleurs physiques : les prévenir, dépister et signaler pour le traitement efficace
o Douleur morale :
Ne pas oublier que ces manifestations ne sont ni bonnes ni mauvaises mais normales.
h) Autres complications
Récupération spontanée après la phase aiguë mais variable et non prévisible (parfois immédiate après thrombolyse)
Quoi ?
Poursuite des activités de rééducation pour une réadaptation pour l’autonomisation maximum (motrice, sensitive, déglutition, parole, sphincters…)
Ou ?
Soins de Suite et de Rééducation ou à domicile (libéraux, SSIAD, HAD…)
Qui ?
AVC invalidant = Affection de Longue Durée
Associations d’aide et accompagnement :
o France AVC
o Fédération nationale des aphasiques de France
o Association des Paralysés de France…
Comment ?
Travail en partenariat
Temps ?
Parfois jusqu’à 18 mois pour les troubles importants
Plus la récupération est rapide, plus elle est importante è connaissance de la pathologie et des actions à mener + coordination des soignants dans les premières heures et les premiers jours jouent un rôle capital pour le pronostic vital et fonctionnel des personnes.
Lors de la réalisation du pansement le patient doit être installé de telle manière qu’on…
Un paquet individuel de pansement inclut des bandes de gaze stériles, deux compresses de gaze…
L’hypertension artérielle c’est une maladie dont le symptôme principal est l’augmentation de la pression artérielle…
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Merci
Bonjour, vos articles sont très intéressants. Par contre, concernant l'AVC je ne vois pas le risque de fausse déglutition, les tests, le travail du logopède et la réalimentation progressive en texture (ou non...). Bien cordialement.