Les traitements du diabète



Quels sont les traitements du diabète ?

  • L’équilibre alimentaire
  • L’activité physique
  • Les médicaments : les antidiabétiques oraux, Les analogues du GLP1

Objectifs du traitement

  • Faire baisser la glycémie
  • Prévenir les complications à long terme
  • Prévenir les facteurs de risques cardiovasculaires
  • Adapter le traitement à chaque patient

L’équilibre alimentaire

Objectifs du traitement diététique

  • Assurer un apport nutritionnel équilibré
  • Réduire la glycémie et les fluctuations
  • Participer au contrôle des facteurs de risques cardiovasculaires
  • Respecter autant que possible le mode de vie des patients et leur représentation symbolique de l’alimentation.

Principales Recommandations

  • Réduction calorique modérée pour permettre de ramener le poids vers la normale ou de le maintenir à la normale (toujours au moins 140 grammes de glucides (40% de la ration)).
  • Réduction des sucres simples et de l’alcool.
  • Réduction des graisses saturées qui favorisent l’athérosclérose.

Surveillance du poids au moins une fois par semaine.

L’alimentation du diabétique

L’alimentation doit apporter :

  • 50 à 55% de glucides (la moitié de la ration journalière)
  • 30 à 35% de lipides maximum
  • 15% environ de protides

Les 3 grands principes

       1) Manger des glucides : indispensable

Principal source d’énergie, ils comblent la faim, ils contribuent au bon contrôle du diabète, notamment les aliments avec un index glycémique faible.

Sous quelles formes ? :



  • Féculents : pâtes, riz, semoule, pommes de terre, légumes secs (lentilles, pois, haricots secs…)
  • Pain, biscottes.
  • Les fruits  : tous les fruits sont autorisés , 2 à 3 par jour. Préférez les fruits à index glycémique faible.
        2) Manger des fibres : augmenter la ration

Consommer des fibres à chaque repas permet de ralentir l’absorption glucidique et régule le transit intestinal.

Manger fruits et légumes à chaque repas (riches en vitamine et minéraux).

         3) Manger moins gras

Pourquoi ?

Pour diminuer les risques cardiovasculaires et lutter contre le surpoids.

Comment ?

En contrôlant notre apport en graisses.

Limiter les quantités de matières grasses sans les supprimer.

Favoriser l’utilisation des matières grasses insaturées : l’huile d’olive, huile de colza, huile de tournesol.



Choisir des viandes peu grasses

Manger plus souvent du poisson

Limiter le fromage, A remplacer par des produits laitiers maigres ou demi écrémés, sans ajout de sucre.

En pratique

  • 1 crudité et/ou 1 fruit cru
  • 1 part de viande, poisson, œufs
  • Féculents : pommes de terre, pâtes, riz, semoule, légumes secs et/ou du pain
  • Légumes verts
  • 1 laitage (nature) ou 1 portion de fromage
  • 1 « équivalent » matière grasse

L’activité physique

Avantages de l’activité physique

Une activité physique régulière :

  • Diminue la glycémie en augmentant la sensibilité de l’insuline.
  • Diminue les besoins en insuline ou le traitement
  • Réduit les risques cardio-vasculaires

Bilan préalable

Recherche de contre-indications :

  • HTA sévère
  • neuropathie évoluée
  • insuffisance rénale sévère
  • rétinopathie proliférante
  • insuffisance coronarienne

L’activité physique :

  • L’intensité et le type dépend du patient
  • Programmer l’effort physique
  • Nécessité d’un effort régulier et non intense
  • Préférer sport progressif ou endurance
  • Eviter les sports à risque (plongée, parapente…)
  • Durée : 30 minutes au moins, 60 minutes idéal, échauffement nécessaire.
  • Fréquence : 3 à 5 fois par semaine

Adaptation du traitement en fonction de l’activité physique

Adaptation alimentaire :

  • Glucides lents avant et après
  • Glucides rapides pendant si > à 1 heure.

Auto-surveillance : avant, pendant et après.

Adaptation du traitement :

  • Avant  : Bonne glycémie sans cétonurie : réduction du traitement (insuline ou sulfamides), pas d’injection près du muscle qui travaille.
  • Après : Réduction du traitement (effet prolongé)

Les Traitements médicamenteux

Insulinosensibilisateurs

  • Les Biguanides
  • Les Thiazolidinediones

Les insulinosécréteurs

  • Les sulfamides hypoglycémiants
  • Les glinides

Les inhibiteurs des alphaglucosidases

Les Nouveaux Traitements

  • Les analogues du GLP1
  • Les Gliptines

Les insulinosensibilisateurs

Les Biguanides

Ils agissent en améliorant la sensibilité à l’insuline d’où diminution de l’insulinorésistance :

  • Augmentation de l’utilisation du glucose (muscle)
  • Diminution de la production du glucose par le foie

Ils abaissent ou normalisent la glycémie SANS provoquer d’hypoglycémie.

Petit effet anorexigène : perte de poids de 2 à 3 kg.

Effets secondaires

Troubles digestifs, diarrhée.

Un biguanide se prend au milieu ou à la fin du repas pour limiter les risques de troubles digestifs.

Contre-indications

  • Etat d’hypoxie
  • Insuffisance rénale, cardiaque et respiratoire
  • grossesse, allaitement

Important : Les biguanides doivent être arrêtés 2 à 3 jours avant toute intervention chirurgicale ou la réalisation d’un examen radiologique avec produit de contraste iodé. 

Risque : Acidose lactique

Quelques Noms de biguanides

  • Glucophage®
  • Stagid®

Les thiazolidinediones

  • Amélioration de l’action de l’insuline surtout au niveau du tissu adipeux.
  • Pas d’hypoglycémie
  • Indication : Diabète de type 2 en surpoids
  • Effets indésirables : œdèmes des membres inférieurs, prise de poids
  • Précaution : surveillance des enzymes hépatiques
  • Contre-indication : Insuffisance cardiaque, allergie à l’un des constituants, insuffisance hépatique, grossesse, allaitement.

Quelques Noms de ce traitement

  • Actos®
  • Avandia®
  • Competact®
  • Avandamet®

Les insulinosécréteurs

Les sulfamides hypoglycémiants

Quelques noms de ce traitement

  • Daonil®
  • Hémi-daonil®
  • Diamicron®
  • Amarel®

Ils agissent en stimulant la sécrétion d’insuline par le pancréas.

Indication : Diabète de type 2 de poids normal ou en surpoids.

Précaution d’emploi : A prendre ¼ d’heure avant le repas, respecter les horaires de prise.

Le principal danger : Hypoglycémie.

Contre-indications : insuffisance rénale ou hépatique, allergie aux sulfamides, grossesse, allaitement.

Les Glinides

  • Répaglinide (novonorm® : cp à 0.5, 1, 2 et 3)
  • Stimule l’insulinosécrétion
  • Particulièrement indiqué lorsque la glycémie postprandiale est élevée.
  • A prendre juste avant les repas
  • Action brève et rapide, risque limité d’hypoglycémie

Les inhibiteurs des alphaglucosidases

Noms de ce traitement : Glucor®

  • Retardent l’absorption intestinale des glucides
  • Ils baissent les glycémies postprandiales et la glycémie moyenne
  • Efficacité modérée
  • Effet secondaire majeur : troubles digestifs : flatulence, douleurs abdominales, diarrhée.
  • Pas de contre-indication majeure

Les nouveaux traitements

Les incrétines

  • Hormone d’origine digestive dont la sécrétion est déclenchée par l’arrivée des aliments
  • Chef de file des incrétines : GLP1 (glucagon-like peptide 1)

GLP1 = Glucagon-like peptide 1

Hormone intestinale à effet incrétine :

  • Stimulation libération insuline
  • Inhibition sécrétion glucagon
  • Freinage de la vidange gastrique
  • Réduction de l’appétit et de l’apport calorique (perte de poids)
  • Stimulation de la croissance des cellules bêta (arrêter progression du diabète type 2)
  • Normalisation du contrôle glycémique SANS RISQUE d’HYPOGLYCEMIE.

Limitations

  • Si voie orale, destruction immédiate dans l’estomac donc INJECTION.
  • Dégradation rapide dans le sang en composants inactifs par l’enzyme DPP4 IV (dipepetidyl peptidase 4)

⇒ Seule 15 à 25% reste intacte et biologiquement active après injection.

Les Gliptines

  • Inhibiteurs de la DPP4
  • Améliorer l’activité de production d’insuline des GLP1 naturels de l’organisme
  • Administrée sous forme de comprimés : 1/j
  • Sitagliptine : Januvia® 100 mg ou Xelevia® 100 mg
  • Vidagliptine : Galvus®

Conduite du traitement : Diabète de type 2

  • Diététique + activité physique
  • Monothérapie: biguanide ou glitazone si surpoids; sulfamides ou glinides si poids normal
  • Bithérapie
  • Trithérapie ?
  • Insuline: en association = traitement mixte ou insulinothérapie exclusive

J’espère que ce cours vous a plu ! N’hésitez pas à le partager ou à me laisser un commentaire !