L’aérosolthérapie



I – CADRE LÉGISLATIF

« L’infirmier(e) est habilité à accomplir sur prescription médicale, qui sauf urgence, doit être écrite, qualitative et quantitative, datée et signée, les actes… »

L’aérosolthérapie est un acte infirmier, administré sur prescription médicale (décret du 29 juillet 2004).

Ceci concerne l’administration en aérosols de produits médicamenteux.



« Dans le cadre de son rôle propre, l’infirmier(e) accomplit des actes ou dispense les soins infirmiers visant notamment à assurer le confort du patient et comprenant en tant que de besoin son éducation et celle de son entourage… »

L’infirmier(e) est habilité à l’administration en aérosol de produit non médicamenteux.

II – PRINCIPE ET BUT

Définition 

Administration de sérum physiologique avec ou sans particules médicamenteuses dispersées et transportées par un gaz sous forme de brouillard.

Principe

Le gaz air ou CO2 sur prescription, envoyé sous pression dans le nébuliseur est pulvérisé en fines particules et inhalé par le patient.

Action directe sur les bronches (les particules atteignent directement les voies respiratoires).

Indications



Surtout les syndromes obstructifs et notamment l’asthme et la bronchite chronique.

Inflammation et infection respiratoire.

III – MATÉRIEL

  • Source murale d’air ou d’oxygène
  • Débitmètre
  • Nébuliseur (contenant la solution)
  • Masque
  • Traitement
  • Si dilution, utiliser du sérum physiologique (iso-osmolaire) sinon risque de toux ou bronchospasme

IV – DÉROULEMENT DU SOIN

  • Vérifier la prescription médicale : produit(s), dosage et nombre de séances
  • Loin des repas (risque de vomissement)
  • Avant le passage du kiné.
  • Ne pas mélanger dans le nébuliseur des médicaments sans prescription médicale (risque de précipitation ou interactions médicamenteuses).
  • Bronchodilatateur avant anti-inflammatoire.
  • Expliquer le déroulement du soin et pourquoi il est réalisé.
  • Expliquer comment respirer à son rythme inspiration par le nez, expiration par la bouche.
  • Position demi-assise.
  • Faire moucher et cracher le patient avant l’installation de l’appareil.
  • Mettre à portée de main mouchoirs, crachoirs et sonnette.
  • Mettre le produit dans le réceptacle, brancher et vérifier la propulsion du brouillard (5 à 10l/mn).
  • Placer le masque sur le visage du patient.
  • Noter l’heure du début de l’aérosol, surveiller le patient dans les 5 premières minutes. L’aérosol dure 10 à 15 minutes. Mais selon la prescription médicale, l’aérosol peut durer autant de temps qu’il y a de produit dans le réceptacle.
  • Après le soin, débrancher l’appareil, stimuler le patient à cracher.
  • Bien que le matériel soit à usage unique, il peut être utilisé plusieurs fois dans la journée.

V – NETTOYAGE DE L’APPAREIL

  •  Nettoyer à l’eau chaude, sécher avec une compresse et désinfecter avec une compresse alcoolisée.
  •  Renouveler l’appareil tous les 3 jours.
  •  Pour les patients infectés, il est préférable de changer le masque à chaque aérosol.

VI – SURVEILLANCE

  •  Efficacité du soin : surveiller le dégagement efficace des voies respiratoires.
  •  Surveillance du patient : pendant le soin, il est important de surveiller la coloration du faciès, la fréquence respiratoire (en raison du risque d’encombrement bronchique en cas d’expectoration inefficace).
  •  Le débit : le brouillard thérapeutique doit être important pour être efficace.
  •  Les transmissions porteront sur le déroulement du soin, la tolérance du patient et l’efficacité du soin (expectoration, état du patient…).

VII – LES INCIDENTS

Les aérosols peuvent provoquer une hypersécrétion ainsi qu’une toux et des nausées.

VIII – AUTRES AEROSOLS

  •  Aérosol doseur (spray)
  •  Autohaler (aérosol doseur à déclenchement automatique qui se déclenche par l’inspiration)
  •  Les inhalateurs de poudre (le diskaler, le turbuhaler)
  •  Les chambres d’inhalation

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